Une invasion de punaises de lit ne doit pas être prise à la légère. Toutes victimes de ces bestioles peuvent témoigner du lot de stress qu’elles occasionnent durant leur passage dans le logement. La seule idée que l’on sera à la merci de ces bestioles suceuses de sang pendant notre sommeil suffit à nous stresser, nous angoisser et finalement ne plus trouver sommeil.

Les démangeaisons, principale source d’insomnie

Pour se nourrir, les punaises de lit piquent par zone de la peau. De cette opération résulte l’apparition de boutons et rougeurs, qui démangent intensément. En outre, elles peuvent mettre du temps à disparaître complètement, environ un ou deux mois. Ce sont ces démangeaisons, cumulées avec une peur de se faire piquer la nuit, qui sont la source des insomnies répétées des victimes. Or, à force de ne pas dormir, une personne est facilement atteinte de paranoïa, voire de dépression.

D’ailleurs, les résultats des études dans le domaine de psychiatrie vont dans ce sens. En effet, 80% des personnes faisant un retour d’expériences sur les punaises de lit décrivent les mêmes signes : hypervigilance, paranoïa, dépression, pensées obsessives.

Pour les individus, déjà atteints de perturbations d’ordre émotionnel (troubles anxieux, troubles psychiatriques sévères), les conséquences engendrées par l’invasion des punaises de lit sont encore plus dévastatrices.

L’insomnie, une menace de santé réelle

L’insomnie est la source de plusieurs changements de comportement chez un sujet : fatigue, somnolence diurne, irritabilité. Mais le manque de sommeil peut être un facteur de problèmes plus complexes, dont la dépression.

Insomnie et diabète

En juin 2001, une étude a été présentée au Congrès américain de diabétologie à Philadelphie. Les résultats indiquent que les insomniaques sont plus exposés au risque de développement du diabète et de souffrir d’obésité. Ils indiquent également un lien direct entre le manque de sommeil et un état d’insulinodépendance.

Cette étude précise que le manque de sommeil impacte directement sur le métabolisme des sucres ainsi que sur la résistance de l’organisme à l’action de l’insuline.

Pour arriver à de tels résultats, les chercheurs ont eu recours à 27 volontaires, en bonne santé de 23 à 42 ans. Parmi eux, 14 sont des dormeurs normaux, tandis que les 13 autres sont des « petits dormeurs », soit des personnes qui dorment moins de 6.5 heures par nuit. Après 8 jours d’études, les chercheurs ont constaté que les petits dormeurs secrétaient 40% d’insuline en plus que les dormeurs normaux.

L’insomnie et l’hypertension

Selon certaines études récentes, un manque de sommeil prolongé, soit seulement 4 heures de sommeil pendant 6 nuits consécutives, peut transformer physiologiquement un jeune garçon de 20 ans en un individu de 60 ans.

En effet, le taux de cortisol s’élève de manière significative, et entraîne des problèmes d’hypertension, voire de perte de mémoire.

Pour aller plus loin, le manque de sommeil, ajouté à la résistance à l’insuline évoquée plus haut, pourrait expliquer le taux élevé de personnes atteintes d’obésité dans la population américaine.